- NAMIBIE - Actualité (1990-1996)
- NAMIBIE - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique de NamibiePolitique intérieureLe 9 février 1990, l’Assemblée constituante adopte une Constitution qui interdit la peine de mort, instaure le multipartisme, garantit les droits fondamentaux du citoyen grâce à l’indépendance du pouvoir judiciaire; le chef de l’État, élu pour 5 ans, ne peut exercer que 2 mandats.Le 16 février, Sam Nujoma, chef de l’Organisation des peuples du Sud-Ouest africain (S.W.A.P.O.), revenu en Namibie en septembre 1989 après 30 ans d’exil, est élu président à l’unanimité.Le 21 mars, la Namibie accède à l’indépendance. Ancienne colonie allemande, elle était occupée depuis 1915 par l’Afrique du Sud. Le président Sam Nujoma entre officiellement en fonctions.En avril 1992, le président Nujoma proclame l’état d’urgence en raison de la sécheresse qui a causé la perte d’une grande partie des récoltes.Aux élections régionales et locales du 30 novembre, la S.W.A.P.O. arrive en tête et contrôle la majorité des conseils régionaux et locaux.Les 7 et 8 décembre 1994, les premières élections générales libres depuis l’indépendance sont remportées par le président sortant Sam Nujoma, réélu avec 76,3 p. 100 des suffrages, et par son parti, la S.W.A.P.O., qui obtient 53 des 72 sièges du Parlement. Mishake Muyongo, chef de l’Alliance démocratique de la Turnhalle, recueille 23,6 p. 100 des voix et son parti obtient 15 élus. Le taux de participation est 76 p. 100.Vie économiqueEn 1991, le gouvernement décide de doter le pays, dans un délai de 2 ans, d’une monnaie propre. Les débuts difficiles de son économie laissent penser que l’union monétaire avec l’Afrique du Sud durera plus longtemps.En 1992, l’économie est affectée par la plus grave sécheresse subie depuis 1932 et par la faiblesse de la conjoncture en Europe, ce qui aggrave le chômage. La pêche et l’industrie du diamant demeurent ses 2 points forts. Des mesures sont prises pour favoriser les investissements étrangers.En 1993, la conjoncture est faible, avec une croissance zéro et un taux de chômage de 30 p. 100. En avril, le gouvernement annonce une série d’incitations en faveur des investissements étrangers. Le budget, présenté en juillet, prévoit un déficit de 5 p. 100 du P.I.B. L’importance de la fonction publique pèse sur les finances publiques. Le 15 septembre, une monnaie nationale, le dollar namibien, est mise en circulation, en remplacement du rand.En 1994, le redressement économique ne suffit pas à faire diminuer le chômage qui atteint 38 p. 100 de la population active. L’économie demeure handicapée par le sous-investissement. Le budget reste grevé par l’entretien d’une fonction publique pléthorique. Le 24 novembre, les autorités de Windhoek et la société De Beers signent un accord qui prévoit la cession à la Namibie de 50 p. 100 de la société Consolidated Diamond Mines, qui était jusqu’alors une filiale du groupe sud-africain.En 1995, le gouvernement présente le Plan national 1996-2000 qui lui permet de recueillir 600 millions de dollars d’aide de ses bailleurs de fonds. Cette aide doit être affectée prioritairement à l’agriculture, l’élevage et la pêche. La croissance demeure inférieure à l’augmentation de la population.En 1996, l’essor des investissements étrangers, qui profitent à quelques zones industrielles spécialisées, et l’accroissement de la production de diamants, premier poste d’exportation du pays, contrastent avec la crise du secteur de la pêche – due à la raréfaction des ressources halieutiques – et avec les mauvais résultats de l’agriculture, frappée par la sécheresse. Cette situation aboutit à une diminution de la croissance. Le chômage touche près de 50 p. 100 des actifs. La crise sociale qui en résulte s’exprime notamment par une grève générale de 6 semaines dans le secteur minier, visant à d’obtenir des hausses de salaires.Relations internationalesLe 23 avril 1990, la Namibie devient le cent soixantième membre des Nations unies et le cinquantième membre du Commonwealth. Elle devient membre du F.M.I. et de la Banque mondiale le 25 septembre. Elle demande à adhérer à la Convention de Lomé.En janvier 1992, le ministre français de la Coopération Edwige Avice se rend en voyage officiel au Mozambique et en Namibie, montrant ainsi l’intérêt de la France pour l’Afrique australe.Le 15 septembre, la Namibie devient le cent cinquantième pays membre du G.A.T.T.Le 16 juin 1993, le président Nujoma est reçu à la Maison-Blanche, où le président Clinton cite la Namibie comme un «modèle» de démocratisation réussie.Le 16 août, le gouvernement sud-africain décide de restituer l’enclave de Walvis Bay à la Namibie.Le 1er mars 1994, l’Afrique du Sud restitue officiellement à la Namibie la souveraineté sur l’enclave de Walvis Bay; le président Nujoma inaugure le même jour une zone franche dans le port de Walvis Bay, lançant un appel aux investisseurs étrangers.
Encyclopédie Universelle. 2012.